L'amour ne cherche pas son intérêt propre ; car il ignore le tien et le mien, simples déterminations de possession en "propre" ; si donc il n'y a tien, ni mien, il n'y a non plus rien qui soit en propre ; et s'il n'y a rien de tel, il est impossible de chercher ce qui est en propre, [son intérêt propre].
L'amour ne cherche pas son intérêt. Car celui qui aime vraiment n'aime pas ce qui lui est particulier, il aime chacun suivant son caractère particulier ; mais "cette particularité propre" à chacun est justement propre à lui ; ainsi, loin de chercher son intérêt propre, il cherche tout au contraire celui d'autrui.
L'amour ne cherche pas son intérêt ; il donne surtout de telle façon que le don semble être le bien propre de qui le reçoit.
KIERKEGAARD, Les oeuvres de l'amour (Livre IV)
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